French Kiss 86 - Jonathan Eastland Zoom

French Kiss 86

Jonathan Eastland

30x45
cm
50x75
cm
60x90
cm
80x120
cm
Tirage
FineArt
Baryta Hahnemühle 315g
Contrecollage
Dibond 2mm
barres
accrochage
Caisse Américaine
Bois Noir/Blanc/Naturel
Impression plexi
Type "Diasec"
Chassis rentrant
À partir de

75,00 €

LieuFremantle, Australie
Nombre de tiragesEDITION LIMITÉE à 30 tirages
Date de la prise de vuedécembre 1986
Support originelDiapositive
Support originelDiapositive
FormatVertical
Périodes1980-2000
CouleursBlanc
Jonathan Eastland
Jonathan Eastland

Jonathan Eastland (b1945) est un photographe et écrivain maintes fois primé. Formé sur l'île de Wight et au collège maritime de Cardiff, Eastland a commencé comme officier cadet navigant sur l'une des dernières compagnies maritimes du Royaume-Uni faisant du vrac aléatoire, Watts Watts en 1963. Ce qu'il faut retenir de ce qui allait finalement s'avérer une carrière de courte durée est que, à la fin de celle-ci, Eastland avait déjà fait deux tours du monde, été hospitalisé à Calcutta et envoyé à shanghai sur un pétrolier pendant près d'un an.

Il a quitté la marine marchande en 1966 pour commencer une carrière de pigiste dans la photographie et le journalisme, créant l'agence de presse Ajax News & Feature Service en 1971. C'était une des premières agences de ce type, spécialisée dans les affaires maritimes.

Depuis plus de 50 ans, Eastland a couvert d'innombrables grandes compétitions internationales de course au large, des événements publicitaires ainsi que des cérémonies commémoratives. Il a également largement documenté la vie des marins professionnels et de nombreux autres aspects de la vie en mer, allant des navires transformés en remorqueurs aux cargos du large comme des côtiers, en passant par les bateaux de sauvetage, d'approvisionnement de l'industrie du pétrole ou même de guerre.

Il a été largement à l'initiative de l'utilisation de gros téléobjectifs dans les années 1960 et au début des années 70 pour capturer plus intensément et au plus près la dramaturgie de la mer et de ceux qui naviguent dessus. Le travail du photographe a été publié à l'échelle internationale dans des journaux, des magazines, des livres et des films; ce fut sa photo du marin Alec Rose, tour du mondiste en 1967, syndiquée par l'agence Associated Press, qui a effectivement donné le coup d'envoi de sa carrière.

Ses photographies de sujets nautiques ont remporté plusieurs prix. En 1987, il a été déclaré vainqueur de la Coupe Kodachrome au New York Yacht Club pour la meilleure image de la compétition de la Coupe de l'America 1986/7. En 1991, le photographe a reçu le 1er prix pour une image en noir et blanc du yacht Sidewinder lors de l'exposition The Sea, sponsorisée par le pétrolier Shell. Son livre HMS VICTORY - First Rate 1765, co-écrit avec Iain Ballantyne, a été nominé pour le Prix Mountbatten en 2012.

Cet ouvrage est illustré par plus de 100.000 images.

Son intérêt pour la photographie a commencé à un âge précoce; ses deux parents étant des passionnés prolifiques. Un appareil photo Kodak Brownie Box offert par sa grand-mère paternelle à l'âge de dix ans, a cimenté les bases de ce qui allait devenir une obsession.

Bien que mieux connu pour son travail maritime, les intérêts photographiques de Jonathan Eastland comprennent la rue et les sujets ethnographiques. Au début des années 1990, le photographe a passé deux années à arpenter les brocantes d'Angleterre, se traduisant au final par l'exposition Fields of Dreams à l'Atelier du Photographe d'Oxford. Son dernier ouvrage publié en 2016, La Somme - exploration d'un paysage ravagé par la guerre, est le résultat d'un projet de 15 ans passé à photographier les champs de batailles de la 1ère Guerre Mondiale. Il écrit pour le British Journal of Photography, est rédacteur occasionnel pour la revue Warships International Fleet Review, publie des livres et gère l'agence photo Ajax News.

LIVRES 

Camera At Sea; pub. Ajax Publishing Co Ltd., 1975. 

Kamera Til Sjoss, Raben & Sjogren, Stockholm, 1977.

Marine & Seascape Photography; B.T.Batsford, London, 1983.

Cityscape Photography; B.T.Batsford, London, 1985. 

Essential Darkroom Techniques; Blandford Press, Cassell PLC, 1987 - 2000 (3 editions.).

Great Yachts & Their Designers; Rizzoli, New York. Adlard Coles Ltd., London, 1987.

Romance of Tall Ships; Quarto Publishing, London, 1990. (7 editions.).

Camera At Sea; Ashford Buchan & Enright, Southampton, 1990.

Leica M Compendium; Hove Collectors Books, 1994. (German Ed, Laterna Magica, 1995.)

Leica R Compendium, Hove Collectors Books, 1995. (German Ed, Laterna Magica, 1996.)

Leica R8; Hove Collectors Books, 1997. (German Ed, Laterna Magica, 1997.)

Leica M6TTL Handbook; Ajax Editions, 2000.

Leica M7 Handbook; Ajax Editions, 2003.

Leica MP-MP Questions & Answers; Ajax Editions, 2004.

H.M.S.Victory; Pen & Sword, 2005.

HMS Victory - First Rate 1765; Seaforth Publishing, UK, 2011. United States Naval Institute Press, 2011.

The Somme - exploring a war-torn landscape; Ajax Editions, UK 2016.

Pendant les essais 1986-87 des Challenger de la Coupe de l'America au large de Fremantle, en Australie occidentale, il y avait de nombreuses occasions de réaliser de très belles images de la course. J'ai eu la chance d'avoir un hélicoptère à ma disposition presque à chaque fois que j'en avais besoin et un pilote que j'avais formé - au bout de nombreuses semaines et de mois - pour qu'il connaisse les bonnes positions.

Mon problème était que si j'avais les moyens de réaliser de belles images, je n'étais pas heureux avec ce qu'elles représentaient. Je voulais vraiment montrer la course souvent rapprochée et féroce entre ces yachts.

Comme les semaines passaient, il est devenu évident que le défi du New York Yacht Club America II était sur le point d'être éliminé de la série. Je voulais une photo de ce bateau soit gagnant soit perdant prise lors de sa lutte finale pour rester dans la bataille. La seule façon de réaliser l'image était à travers une grande lentille à partir d'un certain angle.

Les restrictions aériennes mises en place pour le survol des yachts étaient très strictes et très contrôlées.

Quelques jours avant ce match, avec mon pilote je suis allé en repérage. J'avais esquissé ce que je recherchais. Le pilote était enthousiaste, mais ne pensait pas que le positionnement soit possible en raison des restrictions de vol, mais il était prêt à essayer.

J'avais choisi d'utiliser mon Novoflex mais cette fois équipé d'une optique 600mm. Imaginez, cet outil faisait presque un mètre de longueur. Il disposait de deux poignées pistolet - dont une pour la mise au point - et depuis le poste de pilotage ouvert de notre hélicoptère, était très difficile à manipuler avec le vent en rafales et les vibrations de l'appareil.

L'objectif a été fixé à un Nikon F3 avec un moteur d'assistance, de même que le support de poitrine additionnel de l'optique. Ainsi installé, cela ressemblait à un lance-roquettes.

Le jour de test, j'ai trouvé un moyen de bloquer l'extrémité de l'objectif entre mes bottes, qui pendaient au-dehors de l'hélicoptère, et en bloquant le monopode contre mon épaule, je pouvais maintenir l'ensemble relativement stable tout en regardant dans le viseur et visant comme avec un fusil. Je devais bloquer la mise au point avant toute prise de vue avec une vis spéciale. Il n'y avait aucun moyen de modifier le focus lorsque le moment serait venu.

Ce jour de test a été un échec; il y avait très peu de vent et mon pilote est resté bien trop loin quand il s'est agi de positionner l'avion. Je pense qu'il était très nerveux vis à vis des contrôleurs aériens qui nous avait donné un avertissement à une ou deux reprises et menacé de nous retirer l'autorisation de voler au-dessus de la course.

Pendant le débrief, mon pilote et moi avons discuté de solutions de rechange et avions convenu d'un «voler haut, plonger rapidement et reculer pour se positionner tout de suite en fonction de la cible.».

Ce fut une manœuvre tactique pour éviter des problèmes avec le contrôle du trafic aérien comme l'hélicoptère serait en effet, toujours dans les limites autorisées. Il fallait toutefois que la position de l'hélicoptère soit dans l'alignement exact des voiliers de course - compte tenu de l'angle de vue très étroit de mon objectif - et beaucoup dépendrait des conditions météorologiques.

L'idée d'un rapide recul mettrait l'hélicoptère dans une position proche d'une force g à zéro pendant quelques secondes; assez de temps je l'espérais, pour aligner l'appareil photo et l'objectif et prendre quelques images.

Le jour venu était très ensoleillé et très venteux dans l'océan Indien, avec une mer très creusée. French Kiss et  América II sont entrés dans un véritable bras de fer au coude à coude pendant une manche sous le vent. Nous les avons suivis et essayé quelques fois de se mettre en position. La troisième fut la bonne.

Je me souviens sentir la force g alors que nous plongions depuis 2000 pieds, jusqu'à un peu moins de 500pieds (la limite!), le tout à 120 noeuds + et puis ressortir directement de l'autre côté de cette "cloche". Je ne sais toujours pas vraiment comment je suis parvenu à garder ce monstre d'optique bien aligné; mon cou était tordu par les tremblements quand nous sommes descendus. Mais le résultat est là. Quelques clichés ont fonctionné et l'un d'entre eux a remporté la Coupe Kodachrome de la meilleure image de la compétition de l'America Cup de cette année-là,  remis lors d'un dîner de gala au New York Yacht Club l'année suivante.

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